Du papier peint …

       Depuis la fin de mes études en Arts Plastiques en 2012, mon travail a trouvé son origine dans la manipulation et le détournement de papier peint. Plus largement, mes recherches ont explorées la question du motif et de son déploiement dans l’espace. Les techniques de découpage et d’impression m’ont permis de jouer avec les matériaux, de révéler leurs propriétés, de créer de nouveaux motifs, de générer de nouvelles configurations. Les contextes dans lesquels j’ai pu me trouver (usines, espace public, architecture) ont souvent été le point de départ de mes créations.

… à la Tapisserie

       En 2017, une résidence chez le fabricant de papier peint Ugepa amorce un tournant dans mon parcours, je découvre le métier de designer textile ainsi que toutes les étapes de production d’un papier peint. Du dessin initial à la production, en passant par l’échantillonnage, la recherche de couleur et les partis pris techniques.
C’est une première réflexion autour du métier de designer textile qui m’a permis de préciser mes intentions professionnelles et de diriger mon attention vers le textile puis vers la tapisserie.
En 2022, je décide d’entamer ma professionnalisation dans le champs du textile en intégrant la formation « Arts et techniques du tapis et de la tapisserie de lisse », portée par le Greta Limousin, à la Cité Internationale de la tapisserie à Aubusson.
Actuellement, mon apprentissage du textile se développe au sein de la formation avec une spécialisation en carton de tapisserie et, en parallèle, avec un investissement dans les événements et associations de la filière textile/laine du secteur Aubusson/Felletin. (voir CV)

 

 

« C’est sans doute l’une des fonctions des artistes, l’un des buts des arts que de développer notre sensibilité aux matériaux, que d’augmenter le nombre et la qualité de nos sensations tactiles et visuelles. Les artistes jouent sur le lisse et le rugueux, sur les patines, sur les brillants et les mats. Parfois ils détournent l’emploi d’un matériau connu. Parfois ils le mettent en danger (comme ceux qui froissent le papier ou font rouiller le fer) pour en révéler de nouvel­les qualités. Parfois ils réhabilitent des matériaux méprisés jusqu’à eux ou dont les utilisations sont tombées en désué­tude.»

Description de l’oeuvre de Pierrette Bloch écrite par Gilbert Lascault dans son ouvrage Faire et défaire, éd. Fata morgana, 1985, p 91.


Articles

Critique et artiste peintre Fulya Erdem, écrit des articles pour la presse Germano-turque.

« En travaillant avec du papier peint, Charlotte Durand réutilise des motifs répétitifs. En coupant et superposant les formes ornementales des papiers peints, elle les transforme en un jeu tridimensionnel.

Les travaux de Charlotte Durand sont ludiques, ils jouent avec les notions de visibilité et d’apparition, mais aussi avec l’annulation et la dissimulation des formes. Elle tente de mettre à jour des « murmures visuels ». La notion de murmures est un écho aux savoirs marginalisés dont Michel Foucault parle. Avec la catégorisation de plus en plus stricte du savoir par les disciplines académiques, certains savoirs tels que les médecines alternatives ou la mystique ont été marginalisés et ne sont de ce fait, plus reconnu par le monde académique. Ces savoirs qu’il a nommé « murmures » n’ont cependant pas disparu et persistent dans une sorte de sommeil. Dans le travail de Charlotte Durand « murmures visuels » fait alors références aux formes et structures latentes qui attendent d’être découvertes par le spectateur.

Bien que ses travaux soient traversés par un certain formalisme et une symétrie, on devine une poésie dans ses œuvres. L’oeuvre Palimpseste, qui consiste en un mur couvert de papier peint blanc avec des formes florales découpées en relief, est l’un des nombreux exemples dont la structure allie le jeu entre le visible et le non visible, entre le positif et le négatif. Sans utiliser de couleurs c’est le jeu d’ombre et de lumière qui permet de distinguer les formes  »traitées » du fond de papier intacte. Tout cela crée une œuvre à la fois minimaliste et poétique.

Les ateliers qu’elle donne régulièrement à Rennes et dans les alentours, lui permettent de développer son style et de préciser ses techniques continuellement.

Ses derniers travaux plutôt colorés et ludiques rompent avec la symétrie des travaux précédents. Il est alors plus difficile pour le spectateur de voir les formes cachées. »

Fulya Erdem, mars 2017.

https://fulyaerdem.wixsite.com/fulyaerdem

Doriane Spiteri est commissaire d’exposition et critique d’art indépendante.

Charlotte Durand – Le plaisir du geste

« Découper, plier, coller, peindre, recouvrir…La pratique artistique de Charlotte Durand est une histoire de gestes. Le plus souvent, ses œuvres prennent comme point de départ un support pré-existant. Elle l’observe, puis l’expérimente. En usant d’opérations répétitives, elle perturbe les motifs et déconstruit les schémas pour en créer de nouveaux. Par l’emploi de gestes élémentaires tels que le découpage, l’assemblage, le pliage ou le collage, elle détourne les signes et les motifs décoratifs. Sa rencontre prophétique avec un rouleau de papier-peint a donné forme à des œuvres multiples. L’artiste joue avec la trame et la texture du papier afin d’en révéler les formes cachées. Elle isole et prélève pour créer un nouvel ensemble. La structure sauvegardée donne des indices d’une réalité antérieure tandis que l’œuvre réalisée offre les prémisses d’une création future. Le support est matériau, le matériau devient outil. Si ses œuvres présentent souvent une accumulation de formes et de couleurs, c’est le fruit du hasard ou d’un contexte. Les effets de matière, de couleur et de superposition n’ont pour objectif que d’annihiler le motif pour révéler les propriétés des matériaux qu’elle emploie.

C’est un espace de liberté et de spontanéité qu’offre la pratique artistique de Charlotte Durand. Son amour du protocole et du geste répétitif engendrent des formes plurielles. Ses manipulations et enchaînements, les contrastes de couleurs et plans successifs participent d’une même aventure  : exploiter l’aléatoire. »

Doriane Spiteri, mars 2017.

Article paru dans l’Hebdo d’Armor, à l’occasion de l’exposition à la Galerie Pédagogique du Collège Jean Monnet, Broons (22), février 2015.



Articles

Critique et artiste peintre Fulya Erdem, écrit des articles pour la presse Germano-turque.

« En travaillant avec du papier peint, Charlotte Durand réutilise des motifs répétitifs. En coupant et superposant les formes ornementales des papiers peints, elle les transforme en un jeu tridimensionnel.

Les travaux de Charlotte Durand sont ludiques, ils jouent avec les notions de visibilité et d’apparition, mais aussi avec l’annulation et la dissimulation des formes. Elle tente de mettre à jour des « murmures visuels ». La notion de murmures est un écho aux savoirs marginalisés dont Michel Foucault parle. Avec la catégorisation de plus en plus stricte du savoir par les disciplines académiques, certains savoirs tels que les médecines alternatives ou la mystique ont été marginalisés et ne sont de ce fait, plus reconnu par le monde académique. Ces savoirs qu’il a nommé « murmures » n’ont cependant pas disparu et persistent dans une sorte de sommeil. Dans le travail de Charlotte Durand « murmures visuels » fait alors références aux formes et structures latentes qui attendent d’être découvertes par le spectateur.

Bien que ses travaux soient traversés par un certain formalisme et une symétrie, on devine une poésie dans ses œuvres. L’oeuvre Palimpseste, qui consiste en un mur couvert de papier peint blanc avec des formes florales découpées en relief, est l’un des nombreux exemples dont la structure allie le jeu entre le visible et le non visible, entre le positif et le négatif. Sans utiliser de couleurs c’est le jeu d’ombre et de lumière qui permet de distinguer les formes  »traitées » du fond de papier intacte. Tout cela crée une œuvre à la fois minimaliste et poétique.

Les ateliers qu’elle donne régulièrement à Rennes et dans les alentours, lui permettent de développer son style et de préciser ses techniques continuellement.

Ses derniers travaux plutôt colorés et ludiques rompent avec la symétrie des travaux précédents. Il est alors plus difficile pour le spectateur de voir les formes cachées. »

Fulya Erdem, mars 2017.

https://fulyaerdem.wixsite.com/fulyaerdem

Doriane Spiteri est commissaire d’exposition et critique d’art indépendante.

Charlotte Durand – Le plaisir du geste

« Découper, plier, coller, peindre, recouvrir…La pratique artistique de Charlotte Durand est une histoire de gestes. Le plus souvent, ses œuvres prennent comme point de départ un support pré-existant. Elle l’observe, puis l’expérimente. En usant d’opérations répétitives, elle perturbe les motifs et déconstruit les schémas pour en créer de nouveaux. Par l’emploi de gestes élémentaires tels que le découpage, l’assemblage, le pliage ou le collage, elle détourne les signes et les motifs décoratifs. Sa rencontre prophétique avec un rouleau de papier-peint a donné forme à des œuvres multiples. L’artiste joue avec la trame et la texture du papier afin d’en révéler les formes cachées. Elle isole et prélève pour créer un nouvel ensemble. La structure sauvegardée donne des indices d’une réalité antérieure tandis que l’œuvre réalisée offre les prémisses d’une création future. Le support est matériau, le matériau devient outil. Si ses œuvres présentent souvent une accumulation de formes et de couleurs, c’est le fruit du hasard ou d’un contexte. Les effets de matière, de couleur et de superposition n’ont pour objectif que d’annihiler le motif pour révéler les propriétés des matériaux qu’elle emploie.

C’est un espace de liberté et de spontanéité qu’offre la pratique artistique de Charlotte Durand. Son amour du protocole et du geste répétitif engendrent des formes plurielles. Ses manipulations et enchaînements, les contrastes de couleurs et plans successifs participent d’une même aventure  : exploiter l’aléatoire. »

Doriane Spiteri, mars 2017.

Article paru dans l’Hebdo d’Armor, à l’occasion de l’exposition à la Galerie Pédagogique du Collège Jean Monnet, Broons (22), février 2015.



Articles

Critique et artiste peintre Fulya Erdem, écrit des articles pour la presse Germano-turque.

« En travaillant avec du papier peint, Charlotte Durand réutilise des motifs répétitifs. En coupant et superposant les formes ornementales des papiers peints, elle les transforme en un jeu tridimensionnel.

Les travaux de Charlotte Durand sont ludiques, ils jouent avec les notions de visibilité et d’apparition, mais aussi avec l’annulation et la dissimulation des formes. Elle tente de mettre à jour des « murmures visuels ». La notion de murmures est un écho aux savoirs marginalisés dont Michel Foucault parle. Avec la catégorisation de plus en plus stricte du savoir par les disciplines académiques, certains savoirs tels que les médecines alternatives ou la mystique ont été marginalisés et ne sont de ce fait, plus reconnu par le monde académique. Ces savoirs qu’il a nommé « murmures » n’ont cependant pas disparu et persistent dans une sorte de sommeil. Dans le travail de Charlotte Durand « murmures visuels » fait alors références aux formes et structures latentes qui attendent d’être découvertes par le spectateur.

Bien que ses travaux soient traversés par un certain formalisme et une symétrie, on devine une poésie dans ses œuvres. L’oeuvre Palimpseste, qui consiste en un mur couvert de papier peint blanc avec des formes florales découpées en relief, est l’un des nombreux exemples dont la structure allie le jeu entre le visible et le non visible, entre le positif et le négatif. Sans utiliser de couleurs c’est le jeu d’ombre et de lumière qui permet de distinguer les formes  »traitées » du fond de papier intacte. Tout cela crée une œuvre à la fois minimaliste et poétique.

Les ateliers qu’elle donne régulièrement à Rennes et dans les alentours, lui permettent de développer son style et de préciser ses techniques continuellement.

Ses derniers travaux plutôt colorés et ludiques rompent avec la symétrie des travaux précédents. Il est alors plus difficile pour le spectateur de voir les formes cachées. »

Fulya Erdem, mars 2017.

https://fulyaerdem.wixsite.com/fulyaerdem

Doriane Spiteri est commissaire d’exposition et critique d’art indépendante.

Charlotte Durand – Le plaisir du geste

« Découper, plier, coller, peindre, recouvrir…La pratique artistique de Charlotte Durand est une histoire de gestes. Le plus souvent, ses œuvres prennent comme point de départ un support pré-existant. Elle l’observe, puis l’expérimente. En usant d’opérations répétitives, elle perturbe les motifs et déconstruit les schémas pour en créer de nouveaux. Par l’emploi de gestes élémentaires tels que le découpage, l’assemblage, le pliage ou le collage, elle détourne les signes et les motifs décoratifs. Sa rencontre prophétique avec un rouleau de papier-peint a donné forme à des œuvres multiples. L’artiste joue avec la trame et la texture du papier afin d’en révéler les formes cachées. Elle isole et prélève pour créer un nouvel ensemble. La structure sauvegardée donne des indices d’une réalité antérieure tandis que l’œuvre réalisée offre les prémisses d’une création future. Le support est matériau, le matériau devient outil. Si ses œuvres présentent souvent une accumulation de formes et de couleurs, c’est le fruit du hasard ou d’un contexte. Les effets de matière, de couleur et de superposition n’ont pour objectif que d’annihiler le motif pour révéler les propriétés des matériaux qu’elle emploie.

C’est un espace de liberté et de spontanéité qu’offre la pratique artistique de Charlotte Durand. Son amour du protocole et du geste répétitif engendrent des formes plurielles. Ses manipulations et enchaînements, les contrastes de couleurs et plans successifs participent d’une même aventure  : exploiter l’aléatoire. »

Doriane Spiteri, mars 2017.

Article paru dans l’Hebdo d’Armor, à l’occasion de l’exposition à la Galerie Pédagogique du Collège Jean Monnet, Broons (22), février 2015.



Articles

Critique et artiste peintre Fulya Erdem, écrit des articles pour la presse Germano-turque.

« En travaillant avec du papier peint, Charlotte Durand réutilise des motifs répétitifs. En coupant et superposant les formes ornementales des papiers peints, elle les transforme en un jeu tridimensionnel.

Les travaux de Charlotte Durand sont ludiques, ils jouent avec les notions de visibilité et d’apparition, mais aussi avec l’annulation et la dissimulation des formes. Elle tente de mettre à jour des « murmures visuels ». La notion de murmures est un écho aux savoirs marginalisés dont Michel Foucault parle. Avec la catégorisation de plus en plus stricte du savoir par les disciplines académiques, certains savoirs tels que les médecines alternatives ou la mystique ont été marginalisés et ne sont de ce fait, plus reconnu par le monde académique. Ces savoirs qu’il a nommé « murmures » n’ont cependant pas disparu et persistent dans une sorte de sommeil. Dans le travail de Charlotte Durand « murmures visuels » fait alors références aux formes et structures latentes qui attendent d’être découvertes par le spectateur.

Bien que ses travaux soient traversés par un certain formalisme et une symétrie, on devine une poésie dans ses œuvres. L’oeuvre Palimpseste, qui consiste en un mur couvert de papier peint blanc avec des formes florales découpées en relief, est l’un des nombreux exemples dont la structure allie le jeu entre le visible et le non visible, entre le positif et le négatif. Sans utiliser de couleurs c’est le jeu d’ombre et de lumière qui permet de distinguer les formes  »traitées » du fond de papier intacte. Tout cela crée une œuvre à la fois minimaliste et poétique.

Les ateliers qu’elle donne régulièrement à Rennes et dans les alentours, lui permettent de développer son style et de préciser ses techniques continuellement.

Ses derniers travaux plutôt colorés et ludiques rompent avec la symétrie des travaux précédents. Il est alors plus difficile pour le spectateur de voir les formes cachées. »

Fulya Erdem, mars 2017.

https://fulyaerdem.wixsite.com/fulyaerdem

Doriane Spiteri est commissaire d’exposition et critique d’art indépendante.

Charlotte Durand – Le plaisir du geste

« Découper, plier, coller, peindre, recouvrir…La pratique artistique de Charlotte Durand est une histoire de gestes. Le plus souvent, ses œuvres prennent comme point de départ un support pré-existant. Elle l’observe, puis l’expérimente. En usant d’opérations répétitives, elle perturbe les motifs et déconstruit les schémas pour en créer de nouveaux. Par l’emploi de gestes élémentaires tels que le découpage, l’assemblage, le pliage ou le collage, elle détourne les signes et les motifs décoratifs. Sa rencontre prophétique avec un rouleau de papier-peint a donné forme à des œuvres multiples. L’artiste joue avec la trame et la texture du papier afin d’en révéler les formes cachées. Elle isole et prélève pour créer un nouvel ensemble. La structure sauvegardée donne des indices d’une réalité antérieure tandis que l’œuvre réalisée offre les prémisses d’une création future. Le support est matériau, le matériau devient outil. Si ses œuvres présentent souvent une accumulation de formes et de couleurs, c’est le fruit du hasard ou d’un contexte. Les effets de matière, de couleur et de superposition n’ont pour objectif que d’annihiler le motif pour révéler les propriétés des matériaux qu’elle emploie.

C’est un espace de liberté et de spontanéité qu’offre la pratique artistique de Charlotte Durand. Son amour du protocole et du geste répétitif engendrent des formes plurielles. Ses manipulations et enchaînements, les contrastes de couleurs et plans successifs participent d’une même aventure  : exploiter l’aléatoire. »

Doriane Spiteri, mars 2017.

Article paru dans l’Hebdo d’Armor, à l’occasion de l’exposition à la Galerie Pédagogique du Collège Jean Monnet, Broons (22), février 2015.